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Balade Chinoise

11 septembre 2008

Je n'ai plus le temps nécessaire à la rédaction

Je n'ai plus le temps nécessaire à la rédaction de mes articles, je vais onc arrêter ce blog. Peut-être je le reprendrai plus tard... On verra
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2 septembre 2008

Laques chinois

laque_trone_empereur Le laque est connu depuis le néolithique en Chine. Cette matière est une résine que l'on récupère sur l'arbre à laque ou laquier (Rhus verniciflua) en incisant son écorce après quelques années de vie. Cet arbre est originaire de Chine et sera transplanté au Japon, en Corée et en Annam. Ces arbres poussaient couramment dans le centre ouest et le sud de la Chine (surtout dans les provinces du Shaanxi, Hubei, Sichuan, Guizhou et Yunnan). Le suc prélevé se ducit naturellement lorsqu'il est placé à l'air, en atmosphère chaude et humide. Le laque détient de nombreuses propriétés comme la résistance à l'eau, à la chaleur, aux acides, une grande solidité et il est léger. L'usage du laque est attesté depuis la fin de la dynastie Shang (env. 1200 av. notre ère) où il est appliqué sur des bois sculptés, on l'utilisait également pour préserver les parois des piliers funéraires. Sous les Zhou, on l'employait sur des véhicules et pour recouvrir des harnais et certaines armes. Il connaît un grand succès à l'époque des Royaumes combattants (475-221 av. notre ère) puis des Han (206 av. notre ère - 220 ap. notre ère). Puis il perdra de son ampleur et c'est seulement sous les Tang et les Song qu'il retrouve une place. Sous la dynastie des Yuan, le laque est abondant et varié; il va évoluer de façon régulière sous les Ming et les Qing. Le laque peut s'appliquer sur des tissus, des métaux, du cuir, de la vannerie, de la porclaine mais la plupart du temps il est utilisé sur du bois ou sur une toile interposée. Après avoir récupérer la résine on la nettoie en procéant à divers filtrages et à une ébullition lente. L'artisan peut introduire des couleurs à ses laques et s'il le fait se sera pendant que le laque est dans un état semi-fluide. En règle général les couleurs introduites sont le noir (sulfate de fer ou noir de fumée) et le rouge (sulfure de mercure), mais on peut également y introduire du vert, du jaune et du bleu mais peut également être véhicule de poudre d'or et d'argent. On utilise le plus souvent le noir et le rouge, car la laque détruit le plus souvent les autres pigments que l'on tente d'ajouter. On travaille le laque en l'étalant sur les divers supports. Une fois que la matière est durcie il faut la polir avec soin, afin que le grain de surface soit le plus doux possible. On peut superposer plusieurs couches mais à chaque fois il faut laisser sécher la précédente et la polir avant d'en poser une nouvelle. Sous la dynastie des Ming le nombre de couches pouvait aller jusqu'à cent! Le séchage est effectué dans des fosses ou dans des barques sur des lacs. Une fois séché et poli le laque reçoit un décor. Le plus simple est le décor peint au moyen de laques colorés ou dorés. Le décor sculpté, taillé dans l'épaisseur des couches, est connu dès les Han et dominera la production à partir des Yuan. Le laque peut aussi être incisé, les creux, linéaires ou larges, étant remplis d'or ou de couleurs. Enfin, il est souvent incrusté de matières variées : l'argent (à l'époque Han), la nacre, l'argent et l'or (aux époques Tang et Ming), des combinaisons de nacre, d'ivoire, de pierres dures (à l'époque Qing). Le soin et le temps requis pour la réussite des laques en ont fait, à toute époque, des objets de luxe. Sous les Ming, on imita à bon marché les laques sculptés en recouvrant des reliefs préalablement ciselés ou moulés. laque_serpent_grue
26 août 2008

Les différents styles d'écriture

Il existe en Chine cinq styles d'écritures. Le premier, dit style sigillaire, zhuanshu en chinois, est la forme d'écriture la plus ancienne, elle apparaît vers le IIe millénaire av. notre ère sous forme d'écrits divinatoires. Ce style désigne les formes anciennes qui apparaissent sur les inscriptions de l'Antiquité. Actuellement, certains artistes s'en servent pour graver leur sceau (le sceau faisant office de signature en Extrême-Orient) et donner une tournure nostalgique voire poétique à certaines inscriptions accompagnant leurs peintures. C'est sous les dynasties Qin (210-206 av. notre ère) et Han (206 av.notre ère- 220 ap. notre ère) que de nouvelles graphies normalisées remplacent peu à peu celle-ci. Sinogrammes_style_sigillaire Le deuxième, dit l'écriture des scribes, lishu en chinois fut imposé à l'administration dès le début de la dynastie Qin, par le premier Empereur, Qin Shihuangdi (reg. 221-210 av. notre ère). Ce style est avec la sigillaire la sources des styles futurs qui commenceront à se développer sous les Han. D'ailleurs le lishu n'est que l'adaptation de l'écriture ancienne et il fut lui aussi normalisé sous les Han. Le lishu comporte des traits plus simples que le sigillaire. lishu Le troisième style appelée écriture modèle ou encore régulière, kaishu en chinois est le dérivé du lishu et apparaît sous les Han. Elle donne à son prédécesseur de la souplesse et de l'élégance mais reste néanmoins lisible. Elle évolue juqu'à arriver à la perfection sous la dynastie des Tang (618-907). Ce style d'écriture est aujourd'hui le plus répandu car il permet une facilité de lecture qui n'exclut pas l'expression personnelle. C'est une calligraphie extrêmement rigoureuse. Un artiste sera d'abord jugé sur la maîtrise de la régulière, car elle ne permet aucun faux-semblant. Sinogrammes_style_regulier_1_ Le quatrième style est le style xiangshu ou écriture cursive qui comporte une variante, la semi-cursive. Ces deux styles sont très bien adaptés à la prise notes et à la rédactions de brouillons. Ces deux styles sont très vite devenus un vecteur priviligié de l'expression personnelle. Sinogrammes_style_courant_1_ Pour terminer, le style caoshu ou écriture d'herbe. Ce style est une cursive très rapide et joue sans arrêt des raccourcis et des ligatures qui relient les caractères les caractères entre eux. Les artistes y trouvent une totale liberté d'expression. Sinogrammes_style_herbe_1_ Le même pinceau courant sur la soie ou le papier crée poésie, calligraphie et peinture. La personnalité profonde du lettré s’exprime par les multiples inflexions du pinceau et de l’encre, qui donnent sa qualité au trait, à la structure des caractères et à leur ordonnancement. Tout l’art du lettré consiste à dépasser les règles rigoureuses de la calligraphie pour atteindre le "naturel", la catégorie suprême de l’esthétique chinoise. La calligraphie impose à la peinture ses critères techniques et esthétiques en développant un fructueux dialogue entre image poétique et poésie de l’image dans des compositions inspirées où poésie, peinture et gravure de sceaux ne font qu’un. sources: Encyclopédie Universalis; L'Art Chinois, Danielle Elisseeff.
12 août 2008

L'écriture chinoise

 Je comptais faire un long article sur la calligraphie chinoise et continuer sur la littérature, mais je ne suis pour le moment pas chez moi et je n'ai pas la possibilité d'écrire à loisir. Je vais donc faire un petit article sur l'écriture chinoise, le premier d'une longue série sur les bases de l'écriture en Chine. Je pense que mes prochains articles seront postés d'ici deux grosses semaines.

Il faut savoir qu'en Chine, il n'y a pas d'alphabet et chaque mot est représenté par un idéogramme. Chaque idéogrammme est unique même si parfois un signe peut être constitué de plusieurs bases différentes communes à d'autres signes. De plus chaque mot à une prononciation bien distincte des autres. Il y a donc peu de chances de trouver la signification d'un signe si l'on a pas au préalable appris ce signe. Chaque prononciation peut être transcrite en pinyin qui sera alors la forme écrite dans notre alphabet de chaque mot.

L'écriture des signe chinois possède un sens qu'il faut siuvre. Il est donc hors de question d'écrire un signe en commançant n'importe comment. Comme nous, les Chinois ont un sens d'écriture. On commence toujours un signe de haut en bas, puis de gauche à droite, puis de nouveau de haut en bas, si jamais on doit "remplir" le signe on le fait de gauche à droitee. On ferme les signes toujours en dernier et le trait final se fait de gauche à droite.

De plus on peut trouver le même piniyn pour plusieurs mots, mais ceci ne sera qu'illusion car chaque pinyin possède un ton. Chaque mot possède un ton qui le différenciera d'un autre mot  ayant le même pinyin. Il existe cinq tons en chinois.
Le premier s'écrit comme notre accent aiguë et montre une élévation de ton sur la lettre où il est mit.
Le deuxième s'écrit comme un accent grave et montre alors une baisse de la voix sur la lettre qui lui correspond.
Le troisième se représente par un accent circonflexe à l'envers et montre alors une baisse puis une élévation de la voix sur la lettre qui lui correspond.
Le quatrième est représenté par une trait droit au-dessus d ela lettre, indiquant ainsi que la voix doit rester dans la continuité du mot.
Le cinquième est représenté par un point au dessus de la lettre et indique qu'aucun accent n'est donné à cette lettre.

7 août 2008

Le Mahjong

Un jeu de mahjong est composé de pièces assez épaisses, faites d'une matière dure (ivoire, bambou, os, plastique) et portant de petits symboles gravés et coloriés. Un jeu complet se compose de cent quarante-quatre « tuiles » (c'est ainsi que l'on désigne les pièces), de deux dés et de bâtonnets destinés à la marque. Cent trente-six de ces tuiles sont formées de quatre groupes identiques, où l'on trouve : - trois séries de neuf tuiles : les bambous, les cercles, les caractères (soit en tout vingt-sept tuiles) - trois dragons : rouge, blanc, vert - quatre vents, qui sont les quatre points cardinaux Il s'y ajoute parfois huit tuiles dénommées quatre saisons et quatre fleurs. Le mahjong est un jeu de combinaison pour quatre joueurs où le premier à avoir complété sa main gagne. Son mécanisme l'apparente très fortement à celui d'un jeu de cartes comme le rami. Les règles chinoises prennent en compte les mains en constitution des autres joueurs. La répétition par quatre de chacune des trente-quatre tuiles de base est, en tout cas, une des caractéristiques des cartes à jouer traditionnelles de la Chine. On sait en outre que le mot chinois pai, « plaquette », sert aussi bien à désigner des cartes que des pièces ou tuiles. Le fait est que des cartes de mahjong étaient et sont encore largement utilisées en Extrême-Orient, notamment à Hong Kong et au Japon. Quant au mot mahjong (aujourd'hui en chinois majiang), il est sans doute issu de la prononciation cantonnaise des caractères ma que, « moineau ». On ne sait trop pourquoi le nom d'un oiseau désigne le jeu : peut-être parce que le bruissement des tuiles qu'on mêle évoque le pépiement d'un moineau. De là, on aurait eu l'idée de représenter un oiseau très stylisé - plus proche d'un paon - sur l'as de bambou. mahjong_1 Règles du Mahjong: Le début de la partie: *On commence par construire le mur. Chaque joueur prend 36 tuiles au hasard, face cachée, et construit devant lui un mur de 2 rangées superposées de 18 tuiles chacune. Chaque mur formera le côté d'un carré. *On désigne le joueur qui débute en tirant un dé (6 faces) chacun, le score le plus grand désignera le premier joueur A et le mur où effectuer la brèche. *Le joueur A désigné tire ensuite 2 dés: la brèche est calculée par cumul de ses 2 scores. *Le cumul des 2 scores (soit au maximum 3x6= 18) permet, en comptant à partir de la droite du mur désigné au premier lancer de dés et en allant dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (vers la gauche), d'effectuer la brèche. *La brèche : le joueur A compte les piles de tuiles une à une, en commençant par la plus à droite de son mur et en allant vers la gauche. Les 2 pièces (ou tuiles) correspondantes sont positionnées sur le mur à droite de la brèche: - la première des 2 pièces à enlevées pour faire la brèche est disposée à droite de celle-ci sur la pile adjacente, - la deuxième tuile est disposée sur la 6ème pile (en allant vers la droite à partir de la brèche). *Ce groupe de 14 tuiles constitue la Colline et sert à identifier le côté du mur où les fleurs et les saisons pourront être échangées ainsi que les pièces des carrés éventuels mais aussi d'écart pour le facteur aléatoire du jeu. *C'est ce même joueur A qui distribue, à partir de la gauche de la brèche, 13 tuiles à chacun des autres joueurs en commençant par lui et en distribuant les tuiles dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (vers la gauche). Il distribue les tuiles face cachée, à raison de 2 tuiles par joueur pendant 6 tours puis, au septième tour, il distribue une tuile par joueur, il commence et finit par lui. Il aura donc 14 tuiles pour lui et les autres joueurs 13 tuiles. *Après la distribution, les joueurs peuvent regarder leur Main. *L'appel des Fleurs et des Saisons : Les joueurs qui possèdent des Fleurs ou (et) des Saisons doivent les placer devant eux, face découverte, et compléter leur main pour garder le même nombre de tuiles indépendamment des Fleurs et des Saisons en piochant dans le mur à droite de la colline, en commençant par le joueur A et en suivant le sens du jeu (sens inverse des aiguilles d'une montre, vers la droite du premier joueur). *La partie commence lorsque le joueur (A) écarte sa 14ème pièce. But du jeu: *Le jeu consiste à transformer une main disparate issue de la donne en une série de combinaisons préétablies, brelan, carré ou séquence, étalées ou non. Déroulement: *Chaque joueur, à son tour, "pioche" une pièce dans le mur et en écarte une autre. *On ne peut prendre une pièce défaussée par un autre joueur que pour former une combinaison. *Toute combinaison formée avec une pièce défaussée doit être étalée. *On ne peut prendre une pièce défaussée pour former une suite que lorsque c'est le joueur à sa gauche qui vient de la jeter. *En revanche, n'importe quel joueur peut prendre une pièce écartée pour former un brelan ou un carré. *On gagne alors la main et, après s'être défaussé d'une tuile, ce sera ensuite au tour du joueur à droite du joueur qui se défausse d'une tuile de jouer à moins qu'une fois encore un joueur prend la pièce défaussée. *En cas de conflit entre plusieurs joueurs pour une même pièce, le carré puis le brelan ont la priorité sur la suite. Mais si la pièce écartée permet à un joueur d'annoncer MahJong, il a la priorité absolue. En cas de conflit, c'est le premier à jouer, selon le tour, qui gagne. *Un carré doit être exposé même s'il a été formé avec un pièce venant du mur. Et le joueur doit piocher une nouvelle tuile à droite de la colline pour compléter sa main car un carré compte pour 3 tuiles une fois exposé. *Les fleurs et les saisons ne comptant pas comme une tuile une fois exposée, on doit aussi piocher une nouvelle tuile à droite de la colline pour compléter sa main et avoir 14 tuiles au moment de jouer. *On peut faire MahJong avec une tuile piochée provenant d'une défausse adverse ou du mur. *Le joueur n'attendant plus qu'une seule tuile pour faire MahJong doit annoncer à haute voix . S'il oublie de le faire à son avant dernier tour de jeu, son MahJong ne sera pas comptabilisé (pas de points). *Une fois que le premier joueur à fait MahJong, les autres joueurs continuent de jouer tant qu'il reste des tuiles dans le mur et qu'il reste un espoir de faire MahJong à son tour. *La partie s'achève dès que la dernière pièce constituant le mur a été tirée (ne pas toucher à la colline) ou que le dernier joueur a fait MahJong. Barême: *chaque fleur ou saison rapporte 5 points; *chaque brelan rapporte 5 points; *chaque carré rapporte 10 points; *Pour les joueurs ayant fait Mah Jong: -le premier des 4 joueurs ayant fait MahJong marque 100 points; -le second des 4 joueurs ayant fait MahJong marque 40 points; -le troisième des 4 joueurs ayant fait MahJong marque 20 points; -le quatrième des 4 joueurs ayant fait MahJong marque 10 points. *puis le score total est multiplié par: -2, si le MahJong, hormis les honneurs, est composé uniquement de brelans ou de carrés; -3, si le MahJong, hormis les honneurs, est composé de pièces d'une même série (ou famille); -10, si le MahJong n'est composé que d'honneurs. (sources Encycolpeia Universalis et le site Chine-informations)
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7 août 2008

Bronzes antiques

cheval_bronze_chinois_galop (Cheval volant, bronze, haut. 34,5 cm, découvert en 1969) Le bronze est un alliage composé d'environ 60% de cuivre et d'une proportion d'étain (au moins 5%, au maximum, en Chine, 16%). Les métallurgistes y ajoutent éventuellement d'autres éléments comme du plomb, afin d'abaisser la température de fusion et de faciliter la retouche en surface de l'objet obtenu. Si l'on prend pour références les cultures de Mésopotamie, il semble que la métallurigie en Chine apparaissent plus tard et ce n'est qu'après une longue périodes de tâtonnements, où les artisans découvrent les propeiétés fusible du métal en utilisant divers minerais météoriques que le bronze se développe. Au IIe millénaire il se développe rapidement, notamment sous la dynastie des Shang. Dans le monde entier, les pièces de bronze s'obtiennent à partir de formes creuses réalisées en combinant un noyau et un moule extérieur. Cette forme creuse, reproduisant à l'envers un modèle préalablement réalisé en argile, comporte un noyau ou "âme" de terre se situant au centre. Celui-ci est alors recouvert d'une couche d'argile légèrement plus grande (le moule extérieur), de manière à ce que persiste un vide entre les deux couches, où l'on introduira le métal. Le bronzier chauffe alors l'ensemble, afin que l'argile se durcisse et verse le métal en fusion avec de grandes précautions afin d'éviter les bulles d'air. Il suffit alors de laisser refroidir et une fois cela fait casser le moule en argile et récupérer l'objet. Ce procédé permet d'obtenir des pièces aux parois fines et d'économiser au maximum le métal. Les bronziers chinois l'utilise notamment au pays des Chu, pour les décors de patite taille et seulement à partir du VIe siècle avant notre ère. A cette technique bien connue dans de nombreuses civilisations, les bronziers chinois ont en effet préféré la plupart du temps une autre méthode, la découpe du moule extérieur en plusieurs parties. Après quelques tâtonnements (l'essai du martelage, du découpage en rubans), les bronziers inventent une technique de fonte sophistiquée, ayant recours aux moules à sections: le moule nécessaire à la fabrication d'une pièce est découpé en plusieurs éléments que l'on assemble quand on prépare la coulée. Ce type de moule exige une conception réfléchie et planifiée de la production, ainsi qu'une grande abondance de matière première. Il présente cependant de grands avantages: non seulement il facilite le démoulage, mais, d'une manipulation aisée, il permet la gravure fine ou la sculpture en bas-reliefs sophistiqués de motifs très complexes. La grande chance des communautés chinoises sur ce point est d'avoir disposé, pratiquemnt dans l'ensemble de la Grande Plaine, de diverses terres de très bonnes qualités (notamment le loess du fleuve Jaune): des terres propres à créer de tels moules réfractaires supportant de très grands feux et par ailleurs suffisamment plastiques pour donner forme fine à une iconographie religieuse foisonnante. Ce procédé facilite ainsi le travail des graveurs et sculpteurs qui dessinent puis travaillent très finement en creux et reliefs les motifs prévus à l'intérieur même des segments, sur la face interne du moule extérieur. Il permet ainsi une très grande précision dans le décor. En contrepartie, il présente un inconvénient majeur c'est qu'il consomme beaucoup de métal. Les bronziers chinois ne s'en affolait pas à cause de l'importance de leurs gisements. Dès les Shang (IIe dynastie avant notre ère), les souverains ou leurs proches réussisent à rassembler des quantités énormes de métal, alors même que les gisements se situents parfois à plusieurs centaines de kilomètres des cités: une reine, Fu Hao (elle vivait vers 1200 av. notre ère, oubliée jusqu'à la découverte de sa sépulture, inviolée, en 1977 à Anyang) reçut ainsi (ou avait amassé) un ensemble de 468 récipients de bronze pesant au total environ 1,6 tonnes. A partir du milieu du premier millénaire avant notre ère et surtout à l'époque des royaumes combattants, les techniques métallurgiques connaissant une évolution profonde. Les artisans commencent en effet à traiter le fer. Ils inventent de nouvelles méthodes et des styles pour réaliser sur les bronzes des décors traduisant l'évolution de leurs préoccupations. On voit insi apparaître au Ve siècles avant notre ère non plus seulement des thèmes invoquant des créatures terribles ou protectrices, mais aussi des narrations; elles mettent en scène des animaux, des hybrides, des sortes de demi-dieux fabuleux, et de plus en plus des personnages. Ces scènes historiées sont obtenues par l'incrustation de diverses matières, telles que l'or, l'argent, la laque, voire même de la pâte de verre. Enfin, les bronziers tirent de leur expérience une réfléxion très moderne sur l'efficacité, la productivité. Le rituels antiques les obligeaient en effet à produire en quantité les pièces allant souvent par paires ou par séries. C'est sans doute pour répondre à cette double exigence de répétitivité qu'ils ont été amenés à favoriser systématiquement le travail en moules à sections. Ainsi serait née la production modulaire chinoise, tournée non pas vers le gain de temps mais vers la réalisation rationalisée d'un grand nombre d'objets proches (même s'ils ne sont pas systématiquement identiques) sans rien perdre de la qualité nécessaire.
30 juillet 2008

La médecine chinoise

Acupuncture_Seattle___Wedgwood_acupuncture_Meridian_Man Au sens le plus strict du terme, une tradition a pour origine une révélation. En Chine, on raconte que cette révélation fut apportée a des personnages mythiques, héros de légende, et des créatures fabuleuses, dragons, tortues, volatiles extraordinaires. Que ces faits n'aient rien d'historique ne change pas la définition de l'époque traditionnelle. C'est en effet à partir de cette théorie dont ils ont eu la révélation que les empereurs mythiques Huangdi et Shennong promurent la médecine, chacun étant réputé être à l'origine de l'une des deux grandes voies de la médecine traditionnelle chinoise, puisqu'on attribue la découverte de l'emploi des remèdes à Shennong et l'acupuncture à Huangdi. Il faut donc, avant tout développement sur la médecine chinoise rappeler la théorie générale qui en est le fondement. Selon cette théorie, toute manifestation est régie par une loi très simple, celle du rythme à deux temps. A toutes les échelles de temps possible, on peut distinguer, dans tout phénomène, un temps actif et un temps passif qui se complètent. C'est le principe du yin et du yang où le yin est l'inertie et le yang la force exprimée, appelé aussi Taiji. Si l'on ne manque pas de moyens de connaître l'état actuel des rythmes extérieurs, comment explorer les rythmes internes d'un malade, afin de pouvoir les comparer aux précédents? Tel fut le problème auquel la tradition apporta une solution grâce à un instrument très important, à savoir la loi d'analogie. Celle-ci montre que le rythme du tout induit les rythmes partiels, mais sa réversibilité permet de comprendre que la partie rend compte du tout. Dès lors il suffit de trouver et d'étudier un rythme bien perceptible dans l'organisme malade pour y trouver le défaut (ainsi que le localiser). Des compilations montrant la méthode de la sphygmologie (calculer le pouls cliniquement) ont été retrouvé en Chine vers -500, mais on sait que ce savoir est encore antérieur. La médecine occidentale ne prend le pouls que pour évaluer la fréquence des pulsations cardiaques et distingue, sans beaucoup de conclusions diagnostiques, un pouls mou ou dur, bondissant, dépréssible, filant, etc. Ce ne sont là que quelque paramètres parmi les nombreux autres pour la médecine chinoise, qui décrit trente formes principales de pouls capables de se combiner entre elles: fu, émergé; chen, immergé; chi, lent; shu, rapide; da, grand; xiao petit; ... Chaque forme, ou chacune des combinaisons de formes, peut apparaître sur chacune des six localisations décrites par la tradition pour un pouls donné, selon la règle suivante: pour une artère nettement palpable (radiale, cubitale, pédieuse, ...), trois doigts (index, majeur et annulaire) perçoivent à gauche et à droite trois jalons différents le long de l'artère, lesquels seront reportés au Taiji. Après avoir dépisté, localisé et défini la dysharmonie rythmique qui est au fond de la maladie, la médecine traditionnelle chinoise met en jeu l'acte thérapeutique afin de restituer un malade un rythme aussi parfait que possible. L'ordre d'importance des différentes interventions thérapeutiques, dont la hiérarchie doit être considéé comme traditionnelle est: 1- traiter l'esprit; 2- savoir nourrir le corps; 3- prescrire des remèdes; 4- piquer l'aiguille d'acupuncture. Comme écrit plus haut, la tradition veut que Shennong ait inventé les remèdes. Le premier livre de matière médicale, le Traité des plantes médicinales de Shennong, fut rédigé vers -2000 par un auteur inconnu. On trouve à l'intérieur la liste de 365 remèdes, par analogie avec les jours de l'année, et se divisant en trois partie: - drogues inoffensives, toniques, conservant la santé, conférent résistance et longévité. - drogues thérapeutiques à donner aux malades, les unes sans danger, les autres douées d'une certaine toxicité. - drogues vénéneuses, à n'utiliser qu'avec de grandes précautions. Tous ces médicaments étaient d'origine végétale et étaient répartis dans chaque catégorie en herbes, arbres, fruits, graines et légumes. Plus tard, un supplément fut ajouté à l'ouvrage, avec une liste d'autres remèdes, minéraux et animaux. Spécifiquement chinoise, l'acupuncture apparut parallèlement à la pharmacopée, peut-être même antérieurement à elle, dans la mesure où sont promoteur traditionnel, Huangdi, précède Shennong dans la chronologie légendaire, mais on ne saurait être affirmatif que un tel sujet. Les principies fondamentaux de l'acupuncture traditionnelle sont connus dans les Simples qustions de Huangdi sur les lois de l'organisme, attribué à Huangdi, mais d'auteur inconnu et dont la date de rédaction est indéterminée, mais qui doit se situer dans les siècles qui ont immédiatement précédé l'ère chrétienne. Ce traité fut complété par le Traité des points curatifs. Ces textes traitent de l'emploi des points d'acupuncture en vue de rétablir l'harmonie entre les hommes et le cosmos, et ils insistent à chaque page sur les lois du rythme yin-yang. De toute manière, c'est encore l'analogie qui dirige toute la méthode: douze lignes sont décrites sur le corps et les membres (quatre membres, quatres saisons), chacune de ces lignes correspondant à chacun des douze mois de l'année, ou encore aux douze heures du nychtémère (l'heure traditionnelle chinoise vaut deux de nos heures). Sur ces lignes sont rangés 365 point très précis, autant que de jours de l'année, autant que de plante dans le Traité de Shennong. Dans ces lignes cirucle une énergie vitale, aussi importante, aux yeux de la tradition, que la circulation sanguine ou l'influx nerveux. Cette énergie est prélevées pour une part dans le miieu par la respiration et l'alimentation puis est mise en circulation par le coeur. Cette ciruclation, en relation avec les fonctions internes est induite par les rythmes extérieurs à l'organisme, elle obéit en conséquence au Taiji. Ainsi, à un dérèglement précis, bien localisé sur le Taiji, répond sur la surface du corps un point non moins précis, lequel doit recevoir une action particulière : apport d'énergie en cas de carence, drainage d'énergie en cas d'excès. C'est par l'implantation d'une aiguille que ces effets sont obtenus, à condition toutefois que cet instrument réponde à certaines définitions traditionnelles. En effet, comme il s'agit, aux fins d'harmonisation, de mettre en rapport le microcosme et le macrocosme, l'aiguille représentera l'« axe du monde », axe idéal reliant Ciel et Terre, essence et substance, au lieu impliqué. L'aiguille d'acupuncture n'est donc qu'un agent de liaison entre deux rythmes, l'un perturbé et l'autre servant de référence. Ce n'est pas, comme certains modernes l'ont dit, un agent de réflexothérapie plus ou moins élaborée, mais bien un moyen idéal et symbolique, voire rituel, de remettre l'homme en contact avec le cosmos en un point de résonance bien déterminé. L'homme est le récepteur, c'est donc de son côté que sera la partie aiguë de l'instrument, la pointe. D'autre part, le Ciel, symbole de l'univers, nous apparaît sphérique, et notre horizon est circulaire : ce qui est dirigé vers le macrocosme, dans l'aiguille, devra comporter un anneau afin d'être mieux encore en résonance. Ce « trou de l'aiguille », ou encore « œil de l'aiguille », collecteur opposé à la pointe, complète symboliquement celle-ci. De tout temps, l'aiguille d'acupuncture des Chinois a comporté une boucle à l'extrémité de son manche ; or, cette boucle paraît n'être justifiée par rien en ce qui concerne l'instrument lui-même ou sa fabrication. Mais, en tant que capteur cosmique, elle revêt autant d'importance que la pointe, alors que celle-ci est l'agent de transmission au microcosme. (source: Encyclopedia Universalis)
27 juillet 2008

Le thé de Chine

vertus_img4 Conformément à la tradition chinoise, aussi bien au travail qu'à la maison, il y a toujours quelque part un thé en train d'infuser. On propose plus facilement un thé chaud qu'une boisson fraîche. Dans les clubs et les maison de thé, se sont principalement les hommes qui se rencontrent pour discuter en sirotant un thé qui ne s'accompagne jamais de lait ni se sucre. Pour les Chinois, le thé représente un rituel de société, et il constitue une vraie cérémonie. Ils le savourent par paetite gorgées et n'apprécie pas seulement son goût, mais également sa couleur et son parfum. Tous les sens doivent se réveiller et on ne laisse rien au hasard. Lors des mariages chinois, la cérémonie du thé est d'une grande importance. Avant d'être accueillie dans la famille de son époux, la mariée doit offrir une tasse de thé à son beau-père et à sa belle-mère, puis au frères et soeurs aînés et autres parents. En retour, elle reçoit un hong bao (une patit paquet rouge contenant de l'argent). Son époux doit accomplir le même rituel. On reproduit cette cérémonie également à l'occasion des anniversaires et du jour de l'An. Les marchands conservent le thé dans des récipients en étain et les thés anciens très précieux dans des récipients en argile. Chez soi, on le conserve dans des sachets hermétiquement fermés dans le compartiment à légumes du réfrigérateur. Image_1 Les saissons du thé: Printemps: Le thé, riche en arômes, a du coprs. Eté: Le thé de cette saison est moins apprécié; car la teneur en tanin de la plante est alors plus importante, ce qui le rend amer. En boire plusieurs tasses stimule l'apétit. Automne: Le parfum du thé est plus prononcé et sa saveur plus durable, il est aussi plus amer que celui du printemps et de l'hiver. Hiver: Ce thé est plus rare, car la récolte est limitée. Dans de nombreuses exploitations, on renonce même à cette récolte afin de ne pas porter préjudice à celle du printemps. Les plantes sont en pleine période de croissance et l'arôme du thé est plus délicat. Il y a plusieurs sortes de thé: Le thé vert: Se compose des feuilles de la plante uniquement. Le thé noir (ou rouge): Il est le résultat de la torréfaction des feuilles. Le thé parfumé: Il se compose de thé vert et de fleurs. Le thé dragon noir: Est un mélange de thé vert et de thé noir. Le thé blanc: Le thé le plus rare et seulement récolté par les femmes. Se compose des feuilles se trouvant au bout des branches.
27 juillet 2008

Un peu de gastronomie

"Nourris-toi bien de mets préparés avec soin. Garde-toi d'aliments avariés ou mal préparés. Ne mange jamais entre les repas. Veille à ce que les ingrédients soient coupés convenablement et que les sauces soient en harmonie avec eux." (Confucius) Les Chinois prennent en général leurs repas en commun et se partagent toujours les plats, qu'il s'agisse d'une sortie au restaurant ou bien d'un repas en famille. Suivant le nombre de personnes, on présente trois ou plusieurs plats de viande ou de volaille, de poisson et de légumes et une soupe accompagnée d'un bol de riz. Les desserts sucrés ne sont pas dans la coutume chinoise. Les desserts chinois sont toujours bénéfiques pour la santé, comme par exemple es nids d'hirondelle cuits à l'étuvée avec du sucre candi. Les noix qui amélioreront la mémoire et de nombreuses variétés de fruits secs et de graines constituent des ingrédients très appréciés pour les mets sucrés. Par temps chaud, les desserts froids remplacent même un repas complet. Chacun se sert et compose son repas selon ses désirs. Manger seul un plat entier ne correspond pas aux habitudes chinoises. Dans la cuisine chinoise on apprécie beaucoup le poulet, le canard, le porc, ainsi que toutes sortes de viandes rôties. Les fruits de mer sont également très recherchés et la soupe possède un statut tout particulier. Les nouilles, sous toutes les formes et préparées de multiples façons, servent d'en-cas rapides, de même que les ravioles. Les Chinois boivent de l'eau et du vin tiède, jamais frais car ils considèrent cela comme étant mauvais pour la santé. Les Chinois étant soucieux de leur santé, il cherchent toujours à sauvegarder ou à établir l'hamonie de leur force corporelles et en tiennent compte lors de leurs repas. Cuire à l'étuvée, remuer vivement dans la poêle, braiser, frire et griller font partie des techniques de cuisson les plus répandues. Sauces, pâtes de graines de soja et huiles diverses permettent de donner aux plats une note particulière. Enfin, le thé chinois est considéré comme le complément idéal. Aujourd'hui dans de nombreuses familles chinoises, les assiettes, cuillères et fourchettes ont remplacé les bols et les baguettes. Cependant, on n'utilise pas de couteaux, puisqu'ils sont tout à fait inutiles. Les cuillères et les fourchettes servent à découper la viande ou le poisson. La sauce de piments et des piments coupés en fines rondelles servis dans de petites coupes permettent de relever les plats si on les trouve trop fades, car les Chinois ne sont pas restés insensibles aux plats malais et indiens pour le moins épicés. (source: Spécialités de l'Asie du Sud-Est, éditions Culinaria, Könemann)
23 juillet 2008

Structures, proportions et plans des villes antiques

W020040809552705470686 (Enseinte murale de la ville antique de Pingyao) Aujourd'hui en Chine à cause de la modernisation des villes et du développement du pays, on voit de plus en plus disparaître des vestiges du tissu urbain ancien. Ces villes ne sont détruites que pour être mieux reconstruites, pour être mises en scène et associées selon des logiques occidentales, "nouvelles". On voit désormais les petites ruelles déboucher sur de grandes places ou esplanades selon les plans de ville occidentales. La ville en tant que lieu de pouvoir civil et religieux est en Chine comme ailleurs une création de l'âge du bronze dont le travail change la société. Les cités entourées de murs apparaissent donc à cette période et sont bien distinctes des bourgs néolithiques, même pourvus d'enceintes. Les questions qui se posent alors sont où et comment construire de telles cités? On choisit bien évidemment en premier lieu un emplacement en fonction des avantages géographiques qu'il procure (eau, ensoleillement, ...) et de la présence d'un cours d'eau navigable, nécessaire au transport des matières premières ou encore des objets fabriqués sur les lieux même d'extraction (armes, instruments de musique, ...). Après avoir déterminé cet emplacement, les bâtisseurs chinois se livrent à un long travail de terrassement qui donnera plus tard à la plupart de villes administratives impériales leur caractère particulier: ils aménagent le sol sur une grande échelle, aplanissent autant que possible le terrain en le dénudant de reliefs inutiles qui compliquerait la tâche des architectes. Pour finir, il élèvent une enceinte en terre damée, percée de portes aux quatre orients. Les bâtiments les plus vastes, construits sur des terrasses en terre recouvertes de galets ou de pierre de plus ou moins bonne qualité, s'élèvent en différents points de la cité, leurs façades s'ouvrant fréquemment vers le sud. Toutes les villes murées découvertes depuis vingt ans présentent ces caractéristiques. En revanche les orientations varient considérablement et ce n'est qu'à la fin de l'âge du bronze qu'elle se fixeront. Chaque cité digne de ce nom comportait un palais, reconnaissable à son imposant toit à double pente. Il repose sur des fûts de bois surmontés de poutres dont un jeu de corbeaux et consoles relaient la portée. Ces colonnes, ou les traces repérables de nos jours, dessinent au sol un plan rectangulaire ; elles sont plantées sur une terrasse, comportant parfois plusieurs étages en retrait les uns des autres, comme des gradins. Les murs, non porteurs, étaient réalisés en terre crue: simple pisé ou alors pour les habitations luxueuses et les palais, des briques d'adobe (briques crues de très bonne qualité). (source: L'Art Chinois par Danielle Elisseeff éditions Larousse)
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Balade Chinoise
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